01 • Biographie express

Tout récemment, je ne saurais dire si c’était avant ou pendant que j’écrivais le prologue, j’ai conclu que je ferais bien d’aider mon potentiel lecteur à mieux comprendre vers où nous nous dirigions ensemble en commençant par raconter par où je suis passé seul pour en arriver à m’attarder sur ce recueil, au compte goûte, à chaque fois que j’ouvre les yeux ou que je reviens de loin.

Comme j’ai dit plus tôt, je ne prétend pas avoir eu une vie assez intéressante pour en faire une auto-biographie de 200 pages et plus. Or, étant donné que j’offrirai à quiconque la possibilité d’analyser mon esprit actuel, je me dois de fournir également un peu de mon passé.

Avant de parler de ce qui s’est passé dans le monde des rêves et/ou dans ce que j’appellerais l’espace commun que partagent les morts et les vivants, je voudrais résumer ma vie, ma personne, mes racines. J’essaierai d’abréger.

Rapidement, je suis né dans la ville où je vis toujours : Québec, capitale nationale du Québec, une province du Canada. Province que presque toute ma famille et mon entourage espérerait voir devenir un pays, un jour. Pas d’inquiétude à avoir, je n’aborderai pas la politique dans cet œuvre, je veux simplement présenter mon univers.

J’ai été confectionné par deux hippies, si je puis dire. Ils me le pardonneront sûrement s’ils me lisent un jour. Je ne veux pas trop créer de clichés ici, il n’étaient pas tant hippies. Je les appelles ainsi seulement parce qu’ils étaient nationalistes, parce qu’ils étaient pour moi des « sépar-artistes » à l’âge où ils m’ont fait. Je vous présente ici un guitariste-chanteur de musique traditionnelle majoritairement québécoise qui a fait un enfant à une artiste dans l’âme un peu trop bohème et naïve qui l’aimait follement et qui l’aime encore aujourd’hui même s’ils ne sont plus ensemble depuis mes deux ans et demi.

Il n’était pas capable d’être fidèle, version de ma mère; je n’ai jamais eu la version de mon père. Entre hommes, on a mieux à faire que de se parler de cela… ou pas. À sa défense, c’est lui qui l’aurait quitté pour cette dernière raison. Je ne sais toujours pas si je trouve le geste noble ou lâche mais je garde en tête qu’il provient de quelques bonnes intentions. Certains diront que l’enfer en est pavé mais passons.

Je suis donc l’un de ces nombreux enfants qui ont vécu la garde partagée longtemps et parfois même sur de très longues distances. Nous sommes beaucoup dans ma génération à avoir eu deux maisons, mais pas deux pays. J’ai cependant vécu plus longtemps du côté de ma mère que du côté de mon père. Il est un jour parti en France pour la musique et aussi pour une femme. Ils n’ont par contre pas tout de suite eu le budget pour me faire voyager. Aussi, j’étais assez jeune pour m’en foutre. Mais il m’a vite manqué…

Jusqu’à mes 10 ans, je suis resté au Québec. J’ai ensuite voyagé en France. L’été pendant quelques années de 10 à 13 ans puis je suis allé faire une année scolaire là-bas. Je suis retourné pour un été à 18 ans, je crois. Je n’y suis pas retourné depuis. J’ai 32 ans aujourd’hui (2015) et j’ai probablement changé autant que les deux pays en question! J’y retournerai un jour, sans doute.

L’école terminée, je suis allé faire un voyage dans l’Ouest du Canada, je suis revenu et j’ai trouvé un travail en informatique que j’ai gardé 8 ans. 2013 : chômage. J’ai commencé à travailler à mon compte et lancé mon projet d’entreprise en 2014.

Parmi toutes ces années j’ai, comme je disais plus tôt, passé davantage de temps avec ma mère qu’avec mon père. J’ai quitté son logis à 19-20 ans environ. Ma mère est Catholique croyante mais pas tellement pratiquante. Elle prie de temps à autres mais je doute qu’elle prie tous les jours. Elle ne va pas non plus à la messe. Lorsque j’étais enfant, elle me parlait de Dieu, Jésus, le Paradis, l’enfer, les anges et le fait que les morts restent parfois parmi nous. C’était davantage pour discuter que pour m’éduquer mais ça m’a donné envie d’en savoir davantage, j’imagine.

Ceci dit, me voyant grandir, autant parce que j’avais des amis d’école qui ne suivaient pas le cour de religion catholique que parce que je me posais mes propres questions pour ensuite aller lui en parler directement, ma mère me disait toujours que Dieu et tout ce qui en découle n’était qu’une façon de voir la vie, que je pouvais la voir comme je voulais et qu’elle me laisserait choisir en quoi j’ai envie de croire. J’ai donc arrêté le Catéchisme à l’école Je suis devenu athée sans trop le savoir vers l’âge de 11 ans. Je me pense autant spirituel que ma mère aujourd’hui mais plutôt dans le sens que je m’intéresse aux religions en général. Je m’intéresse autant à l’islam qu’au Christianisme par exemple. Je vais probablement étudier le Bouddhisme un jour parce que je crois que c’est ce que ma mère m’a appris le plus : être ouvert d’esprit et être à l’écoute. À l’écoute des vivants donc à l’écoute des animaux, à l’écoute des présences, des idées, de l’envers des médailles, etc. Or une chose importante à mentionner, c’est qu’elle ne m’a jamais martelé les idées avec ses croyances. Elle n’a fait que répondre à mes questions. Et je crois que je posais ces questions parce que je vivais des choses. Je ne peux encore pas dire ce qui est arrivé en premier. Les expériences ou les questions? Je ne me souviens pas d’un moment dans ma vie sans rêve, sans notion de spiritualité, sans présence autour de moi, sans que le paranormal ne me semble normal… Oh je suis loin d’affirmer que je suis à l’aise devant lui mais je pense avoir un certain contrôle de moi-même.

Du côté de mon père, c’était une toute autre histoire côté spiritualité mais ça se rejoignait en quelque sorte. Aucunement religieux, très terre à terre mais ayant une valeur commune avec celles que ma mère m’avait déjà inculqué. Mon père m’apprit aussi, à sa façon, l’ouverture d’esprit. Il lit Einstein encore aujourd’hui, Hubert Reeves ou le livre des morts tibétains par exemples. Il ne croit pas du tout en Dieu. Il regarde un peu la religion de haut, la voyant comme un moyen pour les “plus sensibles” de trouver une raison à l’existence. Une béquille pour mieux marcher dans la vie. L’idée de mettre notre sort dans les mains d’une puissance supérieur ne lui plaît pas vraiment mais il respecte les gens qui en ont besoin pour être heureux parce que, pour lui, ce qui importe le plus, ce sont les relations interpersonnelles; comprendre les autres et, par le fait même, leurs croyances. Moi et mon père avons donc parlé de science, de mathématiques, de philosophie, de vision cartésienne, etc.

J’ai finalement reçu une éducation religieuse et scientifique à la fois. J’oserais dire que si Dieu créa réellement quelque chose, ce ne fût qu’une petite mais ô puissante explosion. Il perdit ensuite le contrôle et ça ne dura pas que 7 jours. Ça dure encore aujourd’hui et il ne peut que constater à quel point il aurait pu s’abstenir.

Il ne faut pas trop prendre tout ceci au sérieux. J’adore l’humour même si je ne suis pas le plus adroit avec celui-ci. Je ne prétend aucunement savoir la provenance de notre existence. Je suis plutôt de ceux qui préfèrent étudier notre destination.

J’aimerais également y participer et cette oeuvre est une des façons que j’ai trouvé pour faire avancer les choses ou du moins, laisser ma trace.

Voilà, ça fait le tour de ma provenance, de ma personne. J’aurai l’occasion de donner plus de détails dans les prochains chapitres. Ils porteront sur le sujet principal du projet mais j’essaierai d’être le plus précis possible sur mon âge et le lieu des événements de temps à autres.

Après tout, ce n’est pas moi mais plutôt mes rêves que je suis venu livrer…

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